Les Crossettes :
Masquée par la halle, une maison à perron abrite les locaux des activités périscolaires. Le nom des Crossettes est celui du lieudit, au niveau des feux tricolores en direction de la Rothière, où se retrouvaient les enfants avant d’occuper ce qui fut l’école de garçons.
Depuis longtemps, Dienville possédait une maison d’école située à l’emplacement du Foyer familial. En 1833, le Conseil municipal constate que « l’instituteur étant fort mal logé et la salle de classe n’étant ni assez grande ni assez élevée et la santé des enfants pouvant être compromise à cause du défaut de circulation de l’air », il fallait envisager des travaux. Le devis atteignait 2400 F.
En 1835, on préfére acheter une maison plus vaste, derrière la halle en bois qui sera démolie en 1863. La commune peut y consacrer 1600 F, l’état offre 800 F, une vente de peupliers le long de la rivière rapporte 500 F et on prévoit une imposition supplémentaire.
On accéde à la cour d’école d’à peine un are par le porche de l’auberge voisine. « Toute la maison manque d’espace et d’air et les enfants sont exposés journellement à être auditeurs de propos ou témoins de scènes peu convenables et sont troublés dans le sérieux de leur instruction » peut-on lire dans le registre des délibérations du Conseil quelques années plus tard. Ce voisinage indésirable sera à nouveau évoqué après la construction de la nouvelle halle, au moment de l’installation d’un urinoir face à la porte du café.
En 1868, l’effectif étant de 100 élèves, « il devient nécessaire de former deux classes. Il y a impossibilité d’obtenir un silence tel qu’il convient dans l’intérêt des enfants et celui de l’instituteur qui a besoin d’être secondé dans une tâche aussi importante. » Les élus demandent la nomination d’un maître adjoint breveté.
En 1878 arrive un nouveau maître. Ce jeune homme de 28 ans « paraît très bien, s’occupe bien des enfants qui ne sont plus vagabonds près de l’église comme autrefois. Ils se rendent tous en rang pour aller en classe et aux offices et en sortent de même. Cet instituteur est vraiment bien, vif et entreprenant. » (D’après la correspondance des demoiselles Fourrier).
En 1887, le rapport de l’Inspection primaire est accablant : « Le bâtiment servant actuellement de logement à l’instituteur se trouve situé derrière la classe et la propriété voisine. Il reçoit rarement le soleil ce qui le rend humide et malsain. L’école n’a ni cour, ni jardin, ni préau ».
La maison voisine est achetée. Elle va permettre d’aménager un appartement convenable ainsi que des dépendances, une cour, un préau, un jardin et un cabinet d’aisances.
En 1892, on construit un escalier extérieur couvert pour accéder aux deux pièces de l’instituteur adjoint situées au-dessus de la porte cochère. Il utilisait jusqu’alors une échelle et escaladait la fenêtre ou passait par le grenier au-dessus de la salle de classe après avoir traversé le logement de son supérieur.
M. Vernier, directeur dans les années 1880 / Classe de M. Piétremont – 1943
Classe de M. Régnier – 1980 et 1992